2012 - George Dandin

de Molière

Mise en Scène : Patrick Rouzaud



George Dandin ou le Mari confondu est une comédie en trois actes créée à Versailles le 18 juillet 1668, puis donnée au public sur le Théâtre du Palais-Royal le 9 novembre de la même année. Elle fut vue pour la première fois par le roi (Louis XIV) à Versailles.

C’est l’histoire d’un mariage arrangé entre un paysan désireux d’adjoindre une particule à son nom et une jeune demoiselle de condition qui n’a d’angélique que le prénom.

Ajoutez à cela des beaux-parents imbéciles et méprisants, un rival libertin, un valet simplet, une servante toute dévouée à sa maîtresse et vous obtiendrez la farce dont Dandin est le dindon.

Pendant les trois actes, le paysan parvenu n’aura de cesse de vouloir prouver l’infidélité de son épouse afin de sauver son honneur. Mais ses efforts resteront vains.

Il n’est pas de taille à rivaliser avec Angélique, habile manipulatrice. En une journée, son sort est scellé : méprisé, trompé, humilié, il sera contraint de présenter des excuses à son rival puis à sa femme, à genoux comme il convient…

Il ne restera finalement à " Monsieur de la Dandinière " que son nom ridicule, ses yeux pour pleurer… et une fontaine pour se noyer !

Mot du metteur en scène

Dans cette pièce il n’y a pas de personnage sympathique. La pièce se termine mal, George Dandin étant sans arrêt dupé par tout le monde, des aristocrates aux domestiques.

Cependant, le côté pathétique du protagoniste principal a permis plusieurs mises en scènes assez originales. Certains en ont fait une sorte de drame où il se suicide à la fin de la pièce. Le texte original est assez tragique, les dernières paroles de Dandin étant « [...] lorsqu’on a, comme moi, épousé une méchante femme, le meilleur parti que l’on puisse prendre est de s’aller jeter dans l’eau, la tête la première ».

D’autre part, la pièce comporte une vision de la liberté de la femme très prononcée. Angélique, interprétée à l’époque par la propre femme de Molière, décrit son mariage comme forcé et se satisferait de se laisser courtiser favorablement

Ainsi, bien des metteurs en scène ont donné un éclairage tragique à cette œuvre, qui oscille pourtant toujours, entre la tragédie sociale et la comédie farcesque, comme les plus grandes pièces de Molière.

Pour ma part j’ai opté pour le côté farce, voire burlesque avec des personnages parfois surjoués, souvent ridicules dans leurs attitudes et un parti pris résolument moderne. Voulant devenir aristocrate et copiant, tel un caméléon, les gens « bien nés ». George Dandin s’en trouve de ce fait désocialisé et en décalage permanent avec la société. La solitude de ce nouveau marginal peut déranger, faire sourire voire rire. Mais chez Molière la comédie l’emporte .

La distribution

Lors de la 26ème édition des rencontres nationales de théâtre  (RENATHEA) de Saint-Georges de Didonne, la compagnie a obtenu